Son âge d’or se situe au tournant des XVIe et XVIIe siècles. A cette époque, les cornettistes étaient si prisés que Claudio Monteverdi, célèbre compositeur de la basilique San Marco de Venise, se plaignait même que certains étaient mieux payés que lui.
Le cornet – cornetto en italien, zink en allemand, cornett en anglais – est un instrument à vent. Diverses essences de bois peuvent être utilisées pour sa fabrication. Autrefois, certains cornets étaient en ivoire.

Beaucoup sont recouverts d’une enveloppe de parchemin ou de cuir. Souvent, la forme du cornet est légèrement courbée, certainement pour des raisons symboliques, ainsi que pour diriger le son. Muni de sept trous, son aspect peut évoquer celui d’une flûte. Pourtant, on l’inclut parmi les cuivres, car à l’instar de tous les instruments de cette famille, il possède une embouchure dans laquelle l’instrumentiste fait vibrer ses lèvres. L’embouchure est appelée bouquin, en référence à l’italien bocca : bouche.
Cet instrument est chromatique, c’est-à-dire qu’il permet de jouer toutes les notes utilisées dans la musique occidentale. Le cornet le plus habituel est celui qui correspond à la tessiture d’une voix de soprano, mais il existe aussi des cornets piccolo (cornettino), alto, ténor et basse.

Souvent les orgues disposent d’un jeu de cornet, dont la sonorité vive et suave tente d’évoquer son homonyme. D’ailleurs, au début du XVIIe, l’orgue de Notre-Dame de Paris disposait même d’un clavier de boucquin, en référence au cornet « à bouquin ».
